Comme tout nouveau media, le mobile (smartphone et tablette) pâtit des inconvénients de toute innovation : sa trop grande jeunesse ne permet pas d'élaborer de modèles historiographiques. Le mobile comme support démocratisé est né avec le succès de l'iPhone il y a trois ans et demie. Résultats : les publicitaires hésitent à investir le segment, voire s'en éloignent.
Le cabinet d'analyse américain Flurry a effectué une analyse comparative de l'audience et des budgets publicitaires sur chacun des media. Il apparait que le mobile, et à un degré moindre le web, sont boudés par les publicitaires. La presse papier par contre bénéficie d'un surcroit d'investissements publicitaires comparé à son audience. On peut donc imaginer que, par simple application du principe des vases communicants, dans un avenir proche, le retard sera comblé. D'ailleurs les acteurs majeurs de la presse papier ne s'y sont pas trompés, qui ont déjà investis en masse dans les sites internet, les applications mobiles (payantes ou en freemium). En France un exemple récent, certes un peu poussé par la réalité financière : La Tribune. Quotidien économique né dans les années 1980, qui a arrêté son édition papier pour ne maintenir que ses supports numériques : site internet et applications mobiles.
Autre facteur qui prédispose au futur succès du media mobile : contrairement aux media télévisuels, radio ou papier, l'impact d'une publicité sur les ventes à partir des media mobiles est immédiatement mesurable. Les traqueurs publicitaires permettent de savoir exactement qui a acheté quoi, et en provenance de quel site. Les publicitaires disposent donc d'un atout quantitatif favorable afin d'appuyer leurs démarches auprès des annonceurs.
Le cabinet de recherche Flurry s'est ensuite attaché à déterminer quelles étaient les segments de population les plus sensibles aux media mobiles. Pour cela, il s'est attaché à mesure l'eCPM des sites observés. Il en ressort que les femmes sont plus réceptives que les hommes à la publicité mobile. Plus particulièrement la tranche d'âge 25-34 ans.
Autres critères qualitatifs retenus pour cette étude : le revenu et le niveau d'éducation. Le mobile est très prisé des CSP+ (classe moyenne supérieure avec une tranche de revenus comprise entre 60k$ et 100k$ et doté d'un niveau d'études supérieures).
La cible rêvée des publicitaires est donc une femme, âgée de 25 à 34 ans, ayant un diplôme universitaire et gagnant raisonnablement bien sa vie (entre 60k$ et 100k$).
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