L'actuel débat sur la sécurité routière a emmené le gouvernement à envisager deux types de piste :
- l'enlèvement des panneaux de signalisation des radars
- l'interdiction des système mobile de type avertisseur de radar
L'enlèvement des panneaux avec le cafouillage gouvernemental à ce sujet, outre les automobilistes eux-mêmes, intéresse surtout les politiques. Un an avant les échéances législatives, est-ce le bon moment pour mécontenter les électeurs et se rendre à coup sûr impopulaire ? Par contre, cette mesure est facile à prendre et à mettre en place et ne nécessite aucune modification légale : tout au plus quelques ordres aux DDE.
L'interdiction des avertisseurs de radar pose plus de problème. Les cartes de localisation des radars relèvent de la diffusion de l'information : il faut donc une interdiction légale précise pour interdire l'utilisation de ces cartes via des dispositifs d'avertissement (appareils ou des applications) dédiés à cet usage. Mais cette possible interdiction légale n'est pas à prendre à la légère : en Allemagne, tout type de système d'avertissement de la présence de radars est interdit et passible d'une amende de 75€. Pour les smartphones embarquant une application de signalisation des radars, celle-ci ne doit pas être en fonctionnement en cas de contrôle par les forces de l'ordre. Par contre il n'est pas interdit de checker avant le départ, le positionnement des radars sur son trajet.
Il existe actuellement trois types de systèmes qui répondent à l'appellation d'avertisseur de radar :
- les avertisseurs simple (ex. Inforad);
- Les GPS intégrant la fonction avertisseur (ex. TomTom);
- les applications avertisseur de radar pour smartphone (ex. Avertinoo);
- dans le top 10 des applications pour iPhone les plus rentables, 5 sont des applications de type avertisseur de radar;
- la recherche des termes 'radar' ou 'avertisseur radar' dans Google progresse en mai 2011;
- la page Facebook de l'AFFTAC regroupe 193 000 amis en quelques semaines;
Mais déjà les professionnels réagissent : ils ont fondé une association, l’AFFTAC (Association française des fournisseurs d’aides à la conduite). Pour accentuer la pression sur les pouvoirs publics, l’association (qui regroupe notamment Coyote, Inforad et Wikango mais pas TomTom) a appelé à une manifestation au niveau national le 2 juin, et à un blocage des routes en plein week-end de l’Ascension. C'est bizarre ce choix du pont de l'Ascension pour bloquer les routes : cela risque de rendre antipathiques des personnes dont l'automobiliste moyen soutient a priori la cause ! Attendons de voir.
Rappelons tout de même que ces mêmes professionnels ont parfois des attitudes pour le moins ambiguës. Comme en témoignent les récentes affaires de tracker des sytèmes d'exploitation Android ou iPhone. Avec, summum de l'antinomie : la vente des données de vitesse et localisation des automobilistes néerlandais à la police par TomTom.
En savoir plus ... :
Tomtom dans la tourmente aux Pays-Bas (Le Soir)
L'iPhone traque ses utilisateurs (Silicon.fr)
Android traque aussi ses utilisateurs (L'Informaticien)
2 réactions:
Bah, je croyais que le gouvernement avait marche arrière, non ?
De toute façon, la plupart des personnes prennent les mêmes itinéraires donc on connait les lieux des radars.
Oui c'est valable pour les trajets quotidiens, mais dès que les automobilistes partent en week-end; donc en 'territoire inconnu' les risques sont réels. En même temps ce sont ces affluences de week-end qui sont les plus meurtrières selon la Sécurité Routière.
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