Le Ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, a annoncé que dans le cadre des nouvelles dispositions de la loi LOPPSI 2, lors du dépôt de plainte pour vol d'un téléphone mobile, celui-ci serait bloqué afin de rendre son utilisation impossible. Plus besoin d'aller ensuite effectuer la démarche auprès de l'opérateur : la police transmettra automatiquement les demandes de blocage dès le dépôt de plainte enregistré. «Il y a 160.000 vols de téléphones portables (en 2010) commis avec deux caractéristiques, souvent dans les transports ou aux abords des gares, (dont) un bon nombre avec violences» , a rappelé le ministre, en déplacement à Juvisy-sur-Orge (Essonne).
«Jusqu'ici, on pouvait bloquer les cartes, là, on va pouvoir désactiver le boîtier et empêcher tout usage», a-t-il souligné. La valeur marchande des téléphones et smartphones «sera ainsi réduite à rien et il n'y aura plus d'intérêt pour les voleurs à les subtiliser», a estimé le ministre. De ce fait, «on peut espérer normalement que le nombre de vol va considérablement diminuer», a-t-il avancé.
Précaution utile à connaitre : pour bloquer la ligne ou le téléphone, il faut fournir le numéro IMEI lors du dépôt de plainte. Le numéro IMEI est un identifiant unique, constitué de 13 à 15 chiffres. Il est inscrit sur le téléphone (dans le logement de la batterie ou de la puce le plus souvent) ou sur l'emballage d'origine du téléphone (emballage qui n'est souvent pas gardé). Ce numéro peut également être obtenu en tapant le code *#06# sur le clavier du téléphone mobile. Il est donc bon de garder ce numéro chez soi de manière à pouvoir le fournir aux autorités ou à l'opérateur en cas de problème.
Avec cette disposition introduite par la loi LOPPSI 2, le but recherché est d'interdire l'utilisation et de compliquer la revente du téléphone mobile. Celui-ci n'est en effet plus utilisable sur les réseaux de téléphonie mobile français. Ce qui rend sa revente beaucoup plus problématique, et réduit d'autant sa valeur. Cependant le nouveau dispositif maintient une faille : si l'utilisation sur les réseaux mobiles français est rendue impossible, il n'en est pas de même à l'étranger faute d'accord entre opérateurs pour construire une base de données internationale. D'où la possibilité que des filières internationales se construisent, afin d'écouler à l'étranger les smartphones volés en Île de France.
Le Ministre a rappelé que le vol de téléphone mobile était devenu un fléau. La police parle de "l'effet iPhone". Depuis des mois, les vols avec violence de smartphones augmentent de manière continue dans les transports en commun d’Ile-de-France. Les derniers chiffres de la préfecture de police confirment la tendance. Au cours du premier trimestre 2011, la préfecture de police a enregistré 2 456 vols de smartphones dans les réseaux ferrés. Cela représente plus de 80 % des déclarations de vol dans les transports, contre 74 % entre le 1er février et le 31 décembre 2010. Sur cette période, les policiers enregistraient en moyenne 2 149 vols chaque trimestre.
2 réactions:
Je ne comprends pas pourquoi les gouvernements mettent si longtemps à coopérer à l'international. Ca fait longtemps que les frontières sont ouvertes en Europe, et toujours pas de coopération commune. Je me suis fait volé mon smtaphone en Angleterre, pour ensuite découvrir que les voleurs l'avait utiliser en France, Espagne, Grèce et Italie.
Ca n'est pas du ressort des gouvernements mais des opérateurs de téléphonie mobile. Il y a une action qui se construit au niveau mondial sous l'égide de la GSMA et qui a vocation à partager au niveau mondial les nos d'IMEI des portables volés.
plus d'information sur le site de la GSMA
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